15/01/2017

Samedi 14 Novembre




Titre : Samedi 14 novembre
Auteur  : Vincent Villeminot
Date de publication : 2 novembre 2016
Editeur : Sarbacane (collection Exprim')
Nombre de pages : 216
Statut : Service Presse





- Quatrième de couverture - 

Vendredi 13 novembre 2015
B. était à la terrasse du café, quand les terroristes ont tiré. Son frère est mort, lui s’en sort presque indemne. Hagard, il quitte l’hôpital au matin, monte dans le métro. Son regard croise celui d’un passager… Stupeur. Il reconnaît ce visage : il s’agit d’un des hommes qui ont tué, la veille.
Alors que ses proches le recherchent dans une capitale meurtrie, B., sous le choc, décide de suivre l’assassin jusqu’à sa planque. Samedi 14 novembre est le récit du jour qui va suivre.







- Mon avis -

Ce livre est bouleversant tout simplement. Ce livre vous fera certes revivre des moments que l'on préférerait oublier mais malheureusement ils constituent maintenant une partie de notre histoire, de notre mémoire.Il faut donc l'accepter et se remémorer même si c'est douloureux car se remémorer permet parfois de ne pas refaire les mêmes erreurs. Les évènements du vendredi 13 novembre 2015, nous ont tous marqué d'une certaine façon qu'on y était ou non ce soir là...
Avec ce roman Vincent Villeminot a choisi de partir des évènements du 13 mais d'écrire une fiction sur l'après. Le 14 novembre avec ces peurs, ces pleurs, cette incompréhension, cette envie de vengeance, cette colère. Se reconstruire malgré la perte d'un être cher. Se reconstruire sans sombrer de quelques manières que ce soit. 
Par son roman, il nous invite à la reflexion. Il souligne un point important et fini même par nous surprendre. Ceux qui ont participé à cette tuerie, nous n'avons évidemment pas envie de les voir vivre une vie tranquille et paisible jusqu'à la fin de leur vie mais de là à souhaiter que l'on fasse souffrir leurs proches qui n'ont absolument rien à voir avec cette histoire. L'humiliation gratuite, la honte, la religion... On en vient à se demander qui est réellement "le monstre" dans cette histoire. Puisque oui, Benjamin, le personnage principal de se roman, qui connait la douleur de perdre quelqu'un, souhaite venger son frère. Seulement dans son chemin vers la vengeance, il ne se rend pas compte qu'il est en train de se déshumaniser lui même et de devenir à son tour en quelque sorte, un tueur. 
Un joli moyen de nous rappeler qu'une personne peut tuer. Cependant il ne faut pas systématiquement associer cette personne à un groupe, une communauté, à sa famille, à une religion et TOUS les mettre dans le même sac. C'est en se comprenant, s'acceptant  et s'aimant les uns les autres que l'on pourra avancer vers un futur meilleur. 
L'espoir d'un monde sans violence...

Je tiens cependant à préciser que l'écriture, bien que maniée à merveille par l'auteur, peut heurter la sensibilité de certains. Certains passages sont durs mais c'est comme cela qu'est la réalité. 

Je remercie fortement les éditions Sarbacane pour ce partenariat. 



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